La fille sans nom d'Angelika Klüssendorf
Lecture en partenariat avec Babelio et les éditions Presses de la Cité : un grand merci pour cette lecture.
La présentation de l'éditeur :
C'est l'histoire d'une fille livrée à la fureur destructrice d'une
mère infantile et sadique. La fille se défend comme elle peut contre cette
femme instable, mais aussi contre le monde extérieur : les adultes qui la
jugent, ses camarades de classe qui l'évitent. Elle tourmente son petit frère,
vole dans les magasins, partout elle se distingue par son comportement asocial.
Jamais elle ne demande d'aide. A qui, d'ailleurs, pourrait-elle s'adresser ?
Elle est seule et doit se construire seule. C'est la trajectoire bouleversante
d'une fille mal aimée qui, malgré tout, possède une force et un appétit de
vivre qui lui permettent d'avancer.
Avec La fille
sans nom, Angelika Klussendorf nous fait découvrir l'une des faces sombres
de l'ex-République démocratique allemande, celle où l'enfance n'avait pas sa
place, et signe un roman d'une grande sobriété, sans pathos ni misérabilisme.
Avis :
La
fille sans nom
est un roman qui remue et dérange, sans conteste. Il nous relate la jeunesse d'une jeune fille
maltraitée : elle a douze ans et est livrée à la merci d'une mère alcoolique,
peu (ou pas du tout) équilibrée. Parfois abandonnée à elle-même, dans la maison
ou à la rue, parfois enfermée à la cave, parfois battue... Les humiliations sont multiples. La jeune fille, dont nous ne connaîtrons
jamais le prénom, cherche à garder la tête hors de l'eau mais sans soutien,
sans affection, c'est chose impossible : elle ne travaille pas à l'école, vole,
commet des bêtises, entraînant son petit frère à la suite.
Dans la RDA des
années septante, Angelika Klüssendorf nous trace un portrait édifiant : un
foyer dont n'existe que le nom, une mère indigne, un père absent, un entourage
aveugle. Voilà un passif bien lourd à
gérer !
L'auteur ne juge
pas, reste en retrait, décrit sans prendre position. Le roman en semble d'autant plus dur, il revêt
un aspect très aseptisé. Pourtant, si
les faits choquent indubitablement, je ne suis pas parvenue à rentrer
véritablement dans ce récit, ni à m'attacher au destin de cette adolescente. Peut-être en raison de l'absence de prénom, l'héroïne
est restée un personnage lointain, souvent froid. De même, la froideur que l'auteur m'a semblé
mettre dans son récit m'a rebutée; n'hésitez pas à vous faire un avis
personnel, d'autres lecteurs ont beaucoup apprécié cette découverte.
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