Hôtel Iris de Yôko Ogawa



La présentation de l'éditeur :

Mari et sa mère sont propriétaires de l’hôtel Iris. Modeste mais bien tenu, l’établissement est le plus souvent complet. Comme chaque soir, la jeune Mari tient la réception, l’hôtel s’endort paisiblement quand le calme des lieux est soudain troublé par des cris. Une femme sort de sa chambre en insultant l’homme qui l’accompagne. Mari est impressionnée par la scène, inconsciemment touchée par l’élégance et la distinction de ce vieillard accusé publiquement des pires déviances. Mais ce n’est que quelques jours plus tard qu’elle fera sa connaissance. Croisé dans un magasin, cet homme intrigue la petite. Curiosité ou attirance, elle va le suivre. Innocente ou très consciente de son effroyable beauté, la jeune ingénue entre dans l’arène du désir.

Les familiers de l’œuvre de Yôko Ogawa, virtuose du malaise, entrent cette fois dans une histoire d’amour sans limites, bien au-delà de l’atmosphère allusive qui imprégnait les livres précédents. Car entre la jeune réceptionniste et le vieux traducteur solitaire, le corps à corps n’est pas un jeu de dupes.

Avis :

Réceptionniste dans l'hôtel familial, Mari mène une existence un peu calme.  Un soir, tout l'hôtel est réveillé par les cris d'une femme traitant son compagnon de pervers.  Un scandale s'ensuit et le couple quitte l'hôtel rapidement.

Croisant l'homme en faisant des courses, Mari ressent une curieuse attirance et se met à le suivre.  Peu à peu, une étrange relation se noue entre la jeune fille et ce traducteur de cinquante ans son aîné débouchant sur une histoire d'amour malsaine.

Dans ce roman dérangeant, Yôko Ogawa dépeint une histoire qui prend naissance entre Mari et le traducteur : désir, pratiques extrêmes, curiosité ... animent ce couple hors du commun.  L'atmosphère est très réussie, trouble et envoûtante, à l'image de la jeune Mari qui joue avec le feu comme si de rien n'était.

L'auteur souffle le chaud et le froid, qu'il s'agisse de ses personnages et de leurs réactions ou encore des scènes où elle alterne calme trompeur et action violente.  Dans l'ensemble, je ressors de cette lecture un peu indécise, tout en louant le pouvoir de l'auteur à créer une atmosphère malsaine à souhait. 




Challenge Un mois au Japon avec Hilde et Lou

Commentaires

keisha a dit…
Malsain est souvent le mot, oui, je ne pense pas le lire...
rachel a dit…
et bin tout un chouette livre de Yogo....mais j'avoue que ce sujet me met assez mal a l'aise....donc cela sera surement le dernier livre que je lirai d'elle.....quand il n'en restera plus qu'un....
krol a dit…
J'aime beaucoup Yoko Ogawa,ce roman me tente bien.
lewerentz a dit…
J'avais beaucoup aimé ce texte d'Ogawa, comme toutes ces nouvelles et quelques uns de ses romans (je la trouve meilleure sur courte distance).

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